زمستان هنوز باقی است، و ما، در انتهای فصل، تغییری حس نمیکنیم. زمین سرد است، اما سرمایی نیست که آغاز داشته باشد یا پایانی؛ چیزی بیزمان، بیمکان، همچون امتدادِ نفسهایی که از فرط تکرار، دیگر به زندگی تعلق ندارند. تو به انتظار نشستهای، بیآنکه چیزی را انتظار بکشی، و من، همچنان که مینویسم، از نوشتن خالی میشوم، گویی که نوشتن مرا میکاهد، میفرساید، مرا از خودم جدا میکند.
دیروز را به یاد نمیآورم، فردا را تصور نمیکنم. گذشته، تنها سایهای است در حافظه، و آینده، خیالِ خامی که از فرط دوری، دیگر حتی دست نیافتنی نیست. تنها حال باقی مانده است، و حال، چیزی نیست جز مسیرِ ممتدی که ما را، بیهیچ حادثهای، بیهیچ آشوبی، آرام و بیوقفه، به مرگ میرساند. در این تکرارِ بیرحم، در این امتداد که فراتر از هر تصمیمی است، زندگی معنای خود را از دست داده است.
خانه؟ کجاست آن مکان امنی که روزی در آن زیسته بودیم؟ یا مگر هرگز وجود داشت؟ گویی آن را از یاد بردهام، یا شاید تنها خیال بوده است. دیگر نه جایی برای بازگشت هست، نه تعلقی که ما را به خاک، به دیوارها، به صدای آشنایی پیوند دهد. جهان غریب است، و ما، در این زمستان که انگار هرگز پایان نمییابد، بیش از پیش از آن بیگانهایم.
L’hiver est toujours là, et nous, à la fin de la saison, ne ressentons aucun changement. La terre est froide, mais ce n’est pas un froid qui commence ni qui finit ; c’est quelque chose d’intemporel, sans lieu, comme le souffle répété à l’infini, qui, à force de répétition, ne semble plus appartenir à la vie. Tu attends, sans rien attendre, et moi, tandis que j’écris, je me vide de l’écriture, comme si écrire m’effaçait, m’usait, me détachait de moi-même.
Je ne me souviens plus d’hier, je n’imagine pas demain. Le passé n’est qu’une ombre dans la mémoire, et l’avenir, une illusion trop lointaine pour être atteinte. Il ne reste que le présent, et le présent n’est rien d’autre qu’un chemin sans fin qui, sans événement, sans tumulte, nous conduit lentement, inévitablement, vers la mort. Dans cette répétition implacable, dans cette continuité qui dépasse toute volonté, la vie a perdu son sens.
La maison ? Où est cet abri que nous avons habité autrefois ? Ou bien, a-t-il jamais existé ? Il me semble l’avoir oublié, ou peut-être n’a-t-il été qu’un rêve. Il n’y a plus d’endroit où revenir, plus d’attache qui nous lie à la terre, aux murs, à une voix familière. Le monde est étranger, et nous, dans cet hiver qui semble ne jamais finir, nous en sommes plus que jamais exilés.
👤 Maurice Blanchot
📚 Letters to Georges Bataille
@Dairy_of_Darkness
دیروز را به یاد نمیآورم، فردا را تصور نمیکنم. گذشته، تنها سایهای است در حافظه، و آینده، خیالِ خامی که از فرط دوری، دیگر حتی دست نیافتنی نیست. تنها حال باقی مانده است، و حال، چیزی نیست جز مسیرِ ممتدی که ما را، بیهیچ حادثهای، بیهیچ آشوبی، آرام و بیوقفه، به مرگ میرساند. در این تکرارِ بیرحم، در این امتداد که فراتر از هر تصمیمی است، زندگی معنای خود را از دست داده است.
خانه؟ کجاست آن مکان امنی که روزی در آن زیسته بودیم؟ یا مگر هرگز وجود داشت؟ گویی آن را از یاد بردهام، یا شاید تنها خیال بوده است. دیگر نه جایی برای بازگشت هست، نه تعلقی که ما را به خاک، به دیوارها، به صدای آشنایی پیوند دهد. جهان غریب است، و ما، در این زمستان که انگار هرگز پایان نمییابد، بیش از پیش از آن بیگانهایم.
L’hiver est toujours là, et nous, à la fin de la saison, ne ressentons aucun changement. La terre est froide, mais ce n’est pas un froid qui commence ni qui finit ; c’est quelque chose d’intemporel, sans lieu, comme le souffle répété à l’infini, qui, à force de répétition, ne semble plus appartenir à la vie. Tu attends, sans rien attendre, et moi, tandis que j’écris, je me vide de l’écriture, comme si écrire m’effaçait, m’usait, me détachait de moi-même.
Je ne me souviens plus d’hier, je n’imagine pas demain. Le passé n’est qu’une ombre dans la mémoire, et l’avenir, une illusion trop lointaine pour être atteinte. Il ne reste que le présent, et le présent n’est rien d’autre qu’un chemin sans fin qui, sans événement, sans tumulte, nous conduit lentement, inévitablement, vers la mort. Dans cette répétition implacable, dans cette continuité qui dépasse toute volonté, la vie a perdu son sens.
La maison ? Où est cet abri que nous avons habité autrefois ? Ou bien, a-t-il jamais existé ? Il me semble l’avoir oublié, ou peut-être n’a-t-il été qu’un rêve. Il n’y a plus d’endroit où revenir, plus d’attache qui nous lie à la terre, aux murs, à une voix familière. Le monde est étranger, et nous, dans cet hiver qui semble ne jamais finir, nous en sommes plus que jamais exilés.
👤 Maurice Blanchot
📚 Letters to Georges Bataille
@Dairy_of_Darkness